Congrès Mondial de la Route - Séoul 2015

Journée d'ouverture

La première journée du congrès le 2 novembre a été consacrée aux interventions protocolaires et ministérielles au cours de laquelle Jean François Corte, secrétaire général de l'AIPCR est intervenu une première fois pour lire un message du secrétaire général coréen de l'ONU, Ban Ki Moon, et une deuxième fois pour ouvrir le congrès.

Lors des trois tables rondes thématiques de cette session d'ouverture beaucoup d'interventions ministérielles avaient pour point commun la nécessité de porter attention aux réseaux d'infrastructures et y consacrer les investissements nécessaires, les pays émergents souhaitant que les investisseurs étrangers se mobilisent sur leur territoire.

Lors de la première table ronde sur le financement soutenable des infrastructures, plusieurs ministres, notamment du Paraguay, de Côte d'Ivoire, de Bulgarie, du Pakistan, d'Afrique du Sud ou d'Iran, ont invité les investisseurs à répondre aux projets de PPP lancés par les ministères, car dans ces pays la notion de péage était difficilement acceptable par une population relativement pauvre, alors que le Vietnam s'orientait plutôt vers des systèmes de concession autoroutières. Oscar De Buen Richkarday, président de l'AIPCR a conclu cette première table ronde en soulignant que pour avoir des investisseurs sérieux, il était indispensable de disposer de projets extrêmement bien préparés, et a invité les pays à faire cet effort au départ afin de ne pas avoir de très mauvaises surprises par la suite.

José Viegas, patron de l'International Transport Forum, a pointé en ouverture de la deuxième table ronde quatre objectifs majeurs pour les politiques des routes pour les générations futures : la réduction de la congestion automobile, le partage des routes existantes, l'innovation dans les processus de diagnostic, d'entretien et d'exploitation, et la fiabilité des temps de trajet, beaucoup plus importante que la valeur absolue du temps. Mme Christina Abelo Vives, ministre des transports de Colombie, et Warren Truss, ministre adjoint des transports australien, ont insisté sur l'importance de l'intermodalité dans le transport de fret avec des efforts importants fait en Colombie pour augmenter la compétitivité du pays en investissant dans les infrastructures (projection d'impact de +1,5% du PIB), etla perspective en Australie du doublement du fret dans les grandes agglos dans les 10 prochaines années alors que le fret hors route ne représente que 20%. Le Salvador et le Sénégal ont également souligné l'importance du développement de plateformes logistiques, alors que d'autres pays comme la Lituanie, l'île Maurice, le Maroc, le Zimbabwe ou le Swaziland, ont annoncé porter le plus gros de leur effort sur l'amélioration de la sécurité routière.

La troisième table ronde se voulait orientée sur les efforts des pays en matière d'innovation. Si la Suède, l'Uruguay, et le Japon ont déclaré vouloir porter les efforts d'innovation sur les NTIC pour maximiser le trafic sur les routes (ITS, véhicules autonomes, big data ), d'autres comme le Mexique, l'Arabie Saoudite, ou la Tunisie, ont indiqué que l'innovation devait encore être technique et qu'ils avaient besoin de trouver des solutions aux problèmes de construction et d'entretien des patrimoines d'infrastructures. Par la voix de leur secrétaire d'Etat adjoint aux transports, Frederico Mendez, les Etats Unis voyant leur population croître encore fortement dans les années à venir, pensent qu'il est primordial de réduire les coûts liés aux embouteillages chiffrés à plus de 120 milliards de dollars par an ! La sécurité routière doit aussi bénéficier des innovations technologiques. Mr Mendez a d'ailleurs annoncé la signature par le secrétaire d'Etat Fox d'un grand programme d'innovation aux Etats Unis à partir de 2016.

Le congrès

Les sessions ordinaires et les sessions interactives de présentation des affiches ont démarré le mardi 3 novembre et se sont déroulées jusqu'au vendredi 6 novembre en fin de matinée.

L'inauguration du pavillon France par le représentant du ministre Christophe Saintillan, directeur des infrastructures de transport, a eu lieu le mardi 3 novembre à midi, réunissant autour du pavillon plus de 100 visiteurs.

Marc Tassone a présenté le mardi 3 novembre après midi le catalogue d'outils du G2IDD (infrastructures intégrant le développement durable), l'occasion de discuter avec une vingtaine d'interlocuteurs étrangers pendant la durée de l'exposition, puis le mercredi 4 novembre matin le livre blanc GEPUR « entretenir et préserver les patrimoines d'infrastructures de transport : une exigence pour la France » session au cours de laquelle une trentaine de participants au congrès sont venus échanger avec lui sur cette thématique partagée par beaucoup de gestionnaires, et repartir avec les versions françaises ou anglaises du livre blanc.

La France présentait 15 autres posters durant les 4 journées d'exposition

Durant le congrès près d'une trentaine d'interventions françaises se sont succédé dans les différentes sessions. Elles sont disponibles gratuitement sur le site de l'AIPCR dans la rubrique « congrès mondial de Séoul » pour les adhérents du Comité Français AIPCR, aux côtés des centaines de publications de conférenciers d'autres pays membres de l'AIPCR.

« Adhérer au CF-AIPCR est donc un moyen efficace de se trouver connecté aux avancées technologiques mondiales dans le domaine routier »