Journées Techniques Route 2016

Comme d'ordinaire, ces journées ont été ouvertes par une intervention conjointe de l'IFSTTAR, du Cerema et de l'IDRRIM.

Dans son discours d'ouverture, Hélène Jacquot Guimbal, directrice générale de l'IFSTTAR, est revenue sur les résultats de la COP 21 qui s'est tenue en décembre, estimant qu'une grande avancée avait été obtenue. Elle observe également que les récentes innovations démontrent que les infrastructures de transport auront leur rôle à jouer dans la transition énergétique et dans la lutte contre le changement climatique.

Georges Tempez, directeur de la DTecITM du Cerema, est lui revenu la situation actuelle du Cerema, deux années après sa création. Si sa structuration se poursuit, Georges Tempez s'est voulu rassurant sur les objectifs et priorités du Cerema, dont l'activité principale restera les infrastructures routières.

Enfin, Marc Tassone, directeur général de l'IDRRIM, est revenu sur les bouleversements technologiques et sociétaux que nous vivons actuellement, estimant que notre société est à l'orée de 4 révolutions technologiques, qui auront un impact considérable sur notre façon de travailler et de se déplacer (NBIC pour Nano, Bio, Info et Cogno). Il estime ainsi que les infrastructures de transport seront soumises elles aussi à ces évolutions et qu'elles doivent se préparer à ce changement.

La première session thématique a ensuite été consacrée à la problématique de la lisibilité et la visibilité de la route pour assurer la mobilité des usagers. Après avoir fait le constat que les seniors ont de plus en plus de difficultés à se déplacer de façon autonome, les travaux ont permis d'aborder les innovations actuelles permettant d'améliorer cette mobilité. Celle-ci a été vue sous trois aspects distincts : en améliorant la lisibilité de la signalisation (verticale et horizontale), par le développement des ITS coopératifs et enfin par l'arrivée prochaine du véhicule autonome. Les échanges ont ensuite principalement porté sur les attentes des constructeurs automobiles vis-à-vis des acteurs des infrastructures routières.

La deuxième session thématique a porté sur les mesures de caractéristiques de surface des chaussées. Après la présentation du nouveau guide IDRRIM sur l'état de l'art en matière d'adhérence des chaussées, les présentations ont porté sur les travaux actuellement en cours afin d'harmoniser les méthodes de mesure d'adhérence, que ce soit entre les infrastructures mais également au niveau européen. Ces présentations ont permis de démontrer la complémentarité des techniques utilisées pour le routier et l'aéronautique prouvantque des passerelles existaient entre ces différents modes.

La deuxième journée s'est ouverte par une session consacrée aux innovations dans le domaine des liants hydrauliques et des bétons. Une présentation a notamment permis de revenir sur les résultats du projet TerDOUEST, dont le rapport a été publié en décembre par l'IDRRIM. Des réflexions sont actuellement en cours au sein du Cerema afin d'identifier les suites à donner à ce projet. Ces présentations ont également démontré tout l'intérêt que présente l'utilisation de ces techniques à base de blanc.

Enfin, une ultime session a permis de présenter les derniers développement en terme de techniques à faible impact, économes en énergie et en ressources. Deux guides IDRRIM ont été présentés en ouverture, notamment celui concernant l'abaissement de température des enrobés bitumineux, technique fortement économe en énergie. Enfin, cette session s'est terminée par la présentation des récentes innovations du secteur, et notamment le procédé Wattway.

Pour conclure, ces deux journées se sont achevées par deux ateliers thématiques, l'un permettant d'effectuer une présentation et une comparaison des différents éco-comparateurs développés depuis 2010. Le deuxième a concerné l'intégration des enjeux de protection de la biodiversité et du paysage dans les projets de conception d'infrastructures.