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Les directions des routes reçoivent l’IDRRIM
Conseil départemental de la Seine-et-Marne, Conseil départemental du Nord et Métropole Européenne de Lille : les Directions dédiées à l’aménagement du territoire, à la voirie et à la mobilité reçoivent l’IDRRIM.
- Conseil départemental de Seine-et-Marne
Début mars, la Direction principale des Routes (DPR) du Département de la Seine-et-Marne a invité l’IDRRIM pour une visite des équipes qui concourent à la mission d’entretien du patrimoine d’infrastructures routières pour le département. Dans le cadre de l’Observatoire national de la route, ce déplacement a permis de mettre l’accent sur les questions liées à la construction d’une programmation d’entretien adaptée au réseau.
La DPR gère 4325 km de routes départementales pour un budget 2018 de 51 millions € (investissement + fonctionnement). La hiérarchisation du réseau est la suivante :
- Réseau structurant d’intérêt régional (S1) : 260 km
- Réseau structurant d’intérêt départemental (S2) : 800 km
- Réseau de desserte (Sc1) : 1398 km
- Réseau local (Sc2) : 1867 km
Les agents du service Programmation et Suivi de la direction de la Maîtrise d’Ouvrage, du service Administratif et Technique de la direction de l’Exploitation et des Infrastructures ainsi que de l’Agence Routière Départementale Melun/Vert-Saint-Denis ont ainsi contribué à mettre en lumière les différents éléments de leurs missions quotidiennes qui visent à élaborer une stratégie de programmation globale, cohérente et équilibrée sur l’ensemble du territoire départemental.
Le département s’organise autour d’une programmation pluriannuelle afin d’optimiser les interventions et les coordonner avec les interventions éventuelles des communes ou des concessionnaires. La priorisation est guidée par la volonté de préserver l’équilibre entre zones urbaines et rurales mais aussi de croiser les différentes sources d’informations sur l’état du réseau.
En effet, un programme est établi à partir des connaissances du terrain (relevés visuels, trafic, âge de la couche de roulement, accident, …). Il est ensuite analysé et croisé avec un outil d’évaluation et d’aide à la décision, de type IQRD, dont le Département de Seine-et-Marne s’est doté depuis plusieurs années. Enfin, les services du Département établissent une proposition de priorisation et de typologie d’interventions au vu de critères tels que le type de dégradations, le trafic poids lourd, la hiérarchisation du réseau, l’âge des couches de roulement, l’accidentalité.
Compte-tenu de l’importance des contraintes budgétaires depuis 10 ans, le Département n’a jamais abandonné les techniques légères de type enduit qui ont permis de préserver au maximum le patrimoine à moindre coût.
- Conseil départemental du Nord
La Direction générale adjointe de l’Aménagement durable a reçu l’IDRRIM le 21 mars afin de présenter ses projets innovants en matière de voirie. En effet, à travers le Plan de Recherche et d’Innovation Départemental (P.R.I.D.), le Nord s’engage dans des démarches de recherche et d’innovation qui touchent la voirie mais aussi d’autres secteurs comme le bâtiment. Il s’agit d’une démarche transversale qui représente un réel atout pour la collectivité en termes d’efficience sur les investissements. Les projets reposent sur des conventions associant des universités ou des structures d’études avec un chercheur, une entreprise ou un produit. Ce plan permet de mettre en œuvre de manière récurrente et dans la durée des actions innovantes à partir de la définition d’axes prioritaires. Parmi eux figurent la voirie et les infrastructures avec trois projets sont en cours d’exécution :
-L’expérimentation d’un modèle d’assainissement alternatif pour la route : cette action vise la réhabilitation des bassins versants qui recueillent les eaux pluviales le long du réseau routier départemental. En effet, les objectifs premiers des techniques alternatives concernent :
- l’épuration des eaux ;
- la régulation des débits dans les réseaux (par rétention) ;
- la réduction des volumes s’écoulant vers l’aval (par infiltration).
Cette recherche d’optimisation des infrastructures devra s’étendre aussi, par la suite, aux installations bâties.
-La thématique du recyclage des enrobés : Le Département a ainsi fait l’acquisition d’une machine permettant ce type d’opération pour effectuer les petites réparations sur le réseau. La première année de test a permis de souligner une optimisation sur différents niveaux de l’action d’entretien du patrimoine : un gain de temps, une souplesse d’utilisation et une meilleure gestion des distances.
-Le bio-dragage des sédiments dans la partie du port de Lille gérée par le département : à termes, l’objectif est de se doter d’un procédé de commercialisation en élaborant un logiciel de prédiction de la baisse de hauteur et de prélèvements afin de réguler une activité de production à la demande pour les entreprises. Ce projet possède également une dimension transversale par l’étude de ses intérêts pour la voirie : le lien est envisagé avec les techniques de bio-traitement dans le cadre du curage de fossé, par exemple.
- Métropole européenne de Lille (MEL)
Le pôle Réseaux, services et mobilité-transports de la Métropole Européenne de Lille (MEL) a reçu l’IDRRIM le 21 mars pour évoquer les enjeux liés à la gestion du patrimoine routier de la collectivité. L’occasion de faire le point sur le transfert de la compétence voirie département/métropole.
Au 1er janvier 2017, le département du Nord a transféré la gestion d’environ 800 km de route à la métropole, ce qui a entraîné des aménagements dans les services de l’EPCI. La Direction des Espaces publics et de la voirie du pôle possède quatre missions principales : l’exploitation du réseau, la gestion du domaine public, l’entretien du patrimoine et, enfin, l’aménagement des voies et des espaces publics.
L’exploitation de la route a pris une dimension nouvelle du fait du transfert de la voirie départementale, spécialement pour tout ce qui relève des voies rapides, de la gestion d’itinéraire et du patrouillage. Le processus a aussi conduit à des adaptations de pratiques au sein de la collectivité comme l’évolution du cadre réglementaire, l’augmentation des charges et le suivi des crédits transférés. En majorité, le transfert a plutôt été conduit dans un esprit de continuité et avec l’intérêt d’une source d’acquisition de nouvelles compétences professionnelles. Enfin, une des principales conditions de réussite mise en avant reste l’importante préparation réalisée en amont du processus qui s’est appuyée sur des habitudes de travail en commun préexistantes au transfert.
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