Comité Prospective | 13 avril 2021

Cette réunion - organisée en visio-conférence - avait pour objectif de poursuivre le travail engagé depuis le début de l'année sur le sujet de la décarbonation des mobilités. Afin d'alimenter ces travaux et les échanges des membres du comité, deux interventions étaient à l'ordre du jour de cette séance.

Tout d'abord, Stéphane Chanut (Cerema) est venu présenter le projet stratégique du Cerema pour la période 2021-2023. Associé à une nouvelle identité pour le Cerema, ce projet vise à mettre en oeuvre une nouvelle organisation autour des 6 domaines d'activités de l'établissement et de renforcer le positionnement du Cerema au coeur d'écosystèmes d'acteurs locaux, nationaux et européens. Dans le cadre de ce projet stratégique, les enjeux climatiques et liés à la décarbonation des mobilités seront ainsi inscrits au coeur des activités de l'établissement, avec l'objectif de pouvoir apporter une approche pluridisciplinaire et ensemblière sur ces sujets. Ce projet stratégique vise également à positionner le Cerema dans une expertise de second niveau, au plus près des besoins des collectivités territoriales. Cette présentation a ainsi permis de montrer l'engagement du Cerema dans l'accompagnement des acteurs opérationnels pour s'inscrire dans l'objectif d'une neutralité carbone à l'horizon 2050.

Suite à cette intervention, les membres du comité Prospective ont accueilli Aurélien Bigo, auteur de la thèse "Les transports face au défi de la transition énergétique". S'appuyant sur un travail d'analyse des tendances historiques et prospectives de décarbonation des mobilités selon les cinq leviers de décarbonation de la stratégie nationale bas carbone (SNBC), Aurélien Bigo a ainsi mis en évidence le poids important donné aux leviers technologiques (efficacité énergétique et intensité carbone de l’énergie) dans la SNBC. Il a également montré que la réalisation des objectifs de la SNBC demandera un fort découplage entre demande de transports et émissions de CO2, avec donc un enjeu d’arriver à combiner évolutions technologiques et sobriété de la mobilité. En conclusion de cette intervention, il a rappelé que la transition vers la décarbonation de la mobilité impacterait nécessairement les infrastructures de mobilité, avec donc la question posée des adaptations à mettre en oeuvre pour atteindre la sobriété de ces infrastructures.

En conclusion de ces échanges, les membres du comité Prospective ont pointé l'intérêt du travail réalisé par Aurélien Bigo, dont les analyses offrent une vision historique très intéressante et complète autour des 5 facteurs d’émission sur la mobilité. Les questions soulevées en fin de présentation sur les infrastructures de mobilité rejoignent directement les objectifs fixés par le pacte d'engagement des acteurs des infrastructures de mobilité, qui doit donc nous aider à avancer dans l'objectif de décarbonation de notre secteur.