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Parmi celles-ci, la route joue un rôle central, en portant près de 90 % de la mobilité terrestre – y compris les modes émergents que sont le covoiturage, l’autopartage, les cars interurbains, demain le véhicule autonome… –, et en assurant, grâce à son million de kilomètres, une irrigation fine de tous les territoires, au bénéfice de leur attractivité, des mobilités individuelles ou du fonctionnement des circuits économiques. La décision conjointe, en janvier 2016, des représentants des gestionnaires publics des réseaux routiers (Etat, ADF, AdCF) et des professions routières (USIRF, STRRES) de créer au sein de l’IDRRIM un Observatoire national de la route (ONR), est venue traduire cette volonté partagée de se doter des outils nécessaires à la définition de politiques durables de gestion de ce patrimoine irremplaçable. Les objectifs de l’ONR sont ambitieux et s’inscrivent pleinement dans les enjeux aujourd’hui portés dans le débat public national des Assises de la Mobilité, au sein duquel l’entretien des réseaux existants devient une condition incontournable à la qualité des mobilités du quotidien, dans tous les territoires. Mieux connaître l’état du patrimoine routier et les moyens consacrés à son entretien doit ainsi pouvoir aider les acteurs concernés à bâtir et mettre en œuvre des politiques de gestion de ce patrimoine qui soient durables, tout en tenant compte des objectifs de maîtrise de la dépense publique. Il s’agit, plus largement, d’éviter les graves conséquences à moyen et long terme d’un sous-entretien chronique, constitutif au plan financier d’une « dette grise ». Pour atteindre ces objectifs, il faudra nécessairement procéder par étapes. Ce premier rapport en est une essentielle : il concrétise la création de cet observatoire, montre la capacité des acteurs à se mobiliser autour de l’enjeu du patrimoine routier et propose ses premiers résultats et analyses. S’il confirme la disponibilité des compétences et des outils nécessaires à la gestion des routes pour l’État et les Départements, il met aussi en lumière la grande diversité des situations rencontrées au sein du bloc communal, de la grande métropole aux intercommunalités parfois compétentes en matière de voirie en passant par les communes, et le chemin qu’il leur reste à parcourir pour bien connaître leur patrimoine et optimiser sa gestion. Ce premier rapport doit ainsi servir de socle à partir duquel un observatoire élargi en nombre de participants et enrichi sur les données collectées, offrira aux acteurs une référence pour exercer pleinement leurs compétences au service de nos concitoyens. Yves KRATTINGER, Président de l'IDRRIM Président du Conseil départemental de la Haute-Saône
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