Elle nous invite à repenser nos modèles encore plus rapidement, et à généraliser encore plus vite les expérimentations porteuses d’avenir. Nos métiers sont en tension. Tension dans les embauches,
tension dans l’approvisionnement, tension sur les coûts et les prix. Et tension
sur le financement de cette chaîne du transport, depuis les efforts que nous
avons à conduire pour remettre à niveau nos infrastructures, assumer leur
développement – en privilégiant les investissements les plus bénéfiques à la
lutte contre le changement climatique –, jusqu’au financement du transport
public et de la transition énergétique. Cette situation est inédite pour notre génération, et nous
l’abordons collectivement avec force au sein de l’IDRRIM. L’IDRRIM a en effet montré depuis sa création son engagement
sans faille dans ces domaines. Je retiendrais plusieurs contributions qui en
témoignent. D’abord l’Observatoire national de la route, qui, au-delà du
travail de comparaison des politiques d’entretien et d’investissement dans les
infrastructures routières, permet de redire régulièrement l’absolue nécessité
de ne pas baisser la garde sur la préservation de notre patrimoine routier. Les
accidents ferroviaires, la dégradation du réseau routier face à l’augmentation
du trafic, sont autant de rappels piquant une rigueur budgétaire qui trop
longtemps a stigmatisé ces dépenses. Ensuite le travail de normalisation et de suivi des
expérimentations réalisé au sein des commissions et groupes de travail. Ce
travail de l’ombre, réalisé dans un partenariat extrêmement fructueux entre
l’ensemble des acteurs de la profession, sans arrières pensées, montre la
maturité de l’IDRRIM. Il a permis d’accompagner la généralisation de pratiques
qui étaient encore innovantes il y a 10 ans comme le réemploi ou l’usage de
matériaux moins carbonés. Enfin, le pacte d’engagement des acteurs des infrastructures de mobilité, qui
a succédé aux conventions d’engagement volontaire, nous engage toutes et tous
dans cette voie des transitions écologique et citoyenne. Il nous revient
collectivement d’en assurer rapidement la déclinaison locale et la mise en
œuvre pour nous mettre sur la bonne trajectoire. Frédéric PERRIERE Président de l’association des directeurs techniques des
métropoles, départements et régions Directeur général adjoint en charge des territoires au
Conseil Départemental de Gironde
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