les Journées du Terrassement

A cette occasion, ce sont plus de 200 participants qui se sont réunis à l’IFSTTAR, Champs-sur-Marne afin d’échanger sur les problématiques et innovations du secteur. Ces journées ont été ouvertes par Michel Lallement, président du SPTF.

Une première table ronde a tout d’abord été consacrée au savoir-faire des terrassiers. Autour de 5 représentants de la profession, ceux-ci ont échangé sur leurs compétences nécessaires à avoir en termes de matériels et de techniques. Ils ont également rappelé que la réussite de leur chantier était avant tout due aux hommes qui y travaillent, rappelant par la même occasion l’importance de leur sécurité et de leur formation au sein de l’entreprise.

Une deuxième table ronde a ensuite évoqué les évolutions du métier pour répondre aux futurs besoins, abordés par l’aspect économique, technique, environnemental et sociétal. A cette occasion, M. Vincent Hulot, DGA de l’Oise, a souhaité rappeler qu’il existera toujours un besoin d’infrastructures et que leur entretien était primordial. Toutefois, la situation économique des départements ainsi que la récente réorganisation territoriale ne permet pas le lancement de projets d’envergure. Les discussions ont également porté sur les modifications contractuelles actuelles, estimant que celles-ci allaient modifier le rapport maître d’ouvrage-entreprise et qu’un point d’équilibre sur le partage des risques devait être trouvé. Pascal Rossigny, du Cerema, a également présenté l’évolution de la technique en cours, montrant que les sujets d’innovation se concentraient sur l’acceptabilité des chantiers et sur les moyens d’améliorer le recyclage des matériaux.

Cette première journée s’est terminée par une session consacrée à la recherche et développement sur les nouvelles technologies. Les avantages apportés par le BIM et l’utilisation de la photographie aérienne par drone dans la préparation et le suivi des chantiers ont ainsi été démontré. De même, de nombreuses technologies permettant de réduire les impacts sur l’environnement sont en cours de développement, que ce soit par des économies d’eau, de matériaux ou des systèmes de récupération d’énergie.

La seconde journée s’est ouverte par deux ateliers techniques consacrés à la technique et aux matériels. Le premier a notamment vu l’intervention de Yasmina Boussafir (IFSTTAR) sur les résultats du projet TerDOUEST dont le rapport a été publié au mois de décembre 2015. De même, l'avancement du projet ANR Terredurable a été fait, rappelant qu’un séminaire de restitution de ce projet était prévu le 9 juin 2016. Le second était consacré à l’innovation sur les matériels et toute la lumière a été faite sur les nouvelles technologies installées sur les matériels qui autorisent des perspectives de rendement extraordinaires, mais également sur les progrès conséquents en matière de sécurité des salariés et compagnons.

Ensuite, une table ronde a été consacrée à la notion d’économie circulaire et aux nombreux changements que ce paradigme va apporter à nos métiers. Il a été pour cela rappelé en introduction que 231 Mt de déchets minéraux sont produits chaque année par le BTP, dont 52 % sont issus du terrassement. A travers l’exemple emblématique qu’est le projet du Grand Paris Express, les acteurs de cette table ronde ont pu échanger sur les évolutions technologiques, sociales mais également juridiques nécessaires afin d’atteindre l’objectif de transformer l’ensemble des déchets recyclables en ressources valorisables.

Ces deux journées de conférence se sont terminées par une intervention sur les actions entreprises par le secteur face aux enjeux environnementaux. Pour cela, un point d’avancement sur les objectifs fixés par la Convention d’Engagement Volontaire de 2009 a été fait par Patrick Boisson, montrant que le secteur était au-dessus de la majeure partie de ces objectifs. Cela a permis de démontrer, s’il en est besoin, que les acteurs du terrassement ont pleinement pris conscience du rôle qu’ils ont à jouer dans la lutte contre le changement climatique.

En somme, des journées riches en enseignement qui ont permis de montrer la diversité des activités et innovations existantes.