Retour sur les RNIP 2016 - Saint-Etiénne

Outre les discours protocolaires dont celui du maire de Saint Etienne, Gaël Perdriau, également président du Cerema, et du président de l’AITF, Patrick Berger, se sont tenus une conférence de Serge Tisseron sur l’évolution de l’homme face aux défis de l’innovation et du numérique, et un débat de très haut niveau sur l’innovation, avec des interventions remarquables, notamment du chercheur réputé en neurosciences Idriss Aberkane.

Serge Tisseron, médecin psychiatre, et auteur de travaux sur la famille, les enfants et internet, a dévoilé à l’auditoire des notions nouvelles comme la « deep » et « l’hyper » « attention » représentatives de l’attention nécessaire pour s’immerger et lire un livre de Proust, deep comme longue, et celle beaucoup plus courte mais intense, hyper, pour gagner une session de jeu vidéo. Il s’est appuyé sur ces notions pour expliquer que des organismes de formation créaient aujourd’hui des MOOC dont les modules sont très courts, 2 à 3’, mais beaucoup plus nombreux, et mobilisant l’hyper attention (par ex matin, midi et soir comme des doses de médicaments… )

Idriss Aberkane a quant à lui, emballé l’assistance avec un parler franc et décoiffant sur l’innovation en révélant les étapes que devait franchir une idée innovante et géniale pour devenir une révolution. Il faut qu’elle soit d’abord ridicule, puis qu’elle fasse peur, et qu’ensuite elle devienne évidente. Avec un trait d’humour il a dit que toutes les idées ridicules qui faisaient peur ne devenaient pas forcément des révolutions scientifiques…

À la suite des conférences d’ouverture les rencontres se sont déroulées autour de 8 ateliers déclinant chacun l’innovation sous un angle différent, et une conférence débat sur le thème « Territoire 2050 ». Marc Tassone pilotait et animait l’atelier « L’innovation au service des routes et voiries : comment repenser infrastructure et mobilités ? » auquel ont participé près d’une centaine de personnes. De l’innovation issue de l’appel à projets du Comité Innovation Routes et Rues, ou du projet R5G, aux résultats bluffants apportés par les véhicules de l’industriel PSA équipés de capteurs pour renseigner les gestionnaires de voiries, en passant par les projets de recherche partenariale de l’IREX, associant chercheurs, maitres d’ouvrages, ingénierie et entreprises, les participants ont pu découvrir grâce à ce panorama concocté par l’IDRRIM, quelques facettes de l’innovation et des expérimentations en cours. Ils ont pu également, et c’est tout l’intérêt de ce type de rencontres, poser des questions aux experts présents sur le plateau et repartir avec des réponses.

L’IDRRIM avait aussi choisi d’être présent sur le salon ce qui a permis à l’équipe de l’IDRRIM de rencontrer les ingénieurs présents, de faire une diffusion en direct des dernières productions et de promouvoir le Congrès des 14 et 15 juin.

De très belles rencontres, bien organisées par l’AITF en partenariat avec le CNFPT, et des échanges fructueux dans les deux sens.