Comité Prospective | 8 octobre 2020

Organisée en visio-conférence compte-tenu des contraintes sanitaires actuelles, cette réunion a tout d'abord permis de revenir sur deux sujets suivis en fil rouge dans le contexte de COVID-19 actuel, à savoir l'évolution actuelle de la commande publique et l'évolution des comportements et des usages en matière de mobilité.

Partant du constat d'une baisse importante des appels d'offres dans le secteur des infrastructures et à l'appui des mesures inscrites dans le plan France Relance, les membres du comité ont rappelé l'importance du plan de relance et de sa mise en oeuvre rapide dans le contexte économique actuel. Un enjeu fort identifié concerne les ouvrages d'art, pour lesquels des crédits ont été annoncés. Cette action s'inscrit dans la continuité de la publication du rapport sénatorial sur la sécurité des ponts et doit permettre d'engager des visites et des opérations d'inspection et de diagnostic d'un grand nombre d'ouvrages des petites communes. La réalisation de ces opérations demandera un engagement important de l'ensemble des acteurs de l'ingénierie, publique comme privée. Les membres du comité sont également revenus sur les annonces en matière de mobilité (déploiement de bornes de recharge, appel à projets pour les transports en commun en site propre).

Les membres du comité ont également identifié et partagé de nombreux travaux et enquêtes en cours visant à évaluer l'évolution des comportements et des usages en matière de mobilité et conduits par des acteurs différents (Ministère de la Transition Ecologique, Cerema, Opérateurs de transport,...). Ils ont notamment insisté sur le besoin de données fiables permettant de distinguer les évolutions tendancielles et celles de rupture liées au contexte sanitaire actuel.

Ensuite, les membres du comité ont reçu Amélie Schafer (FNTP) et Simon Gianordoli (ERF) venus présenter l'étude internationale comparative qu'ils ont pilotée sur les nouveaux usages de mobilité et leur impact sur les infrastructures routières et leurs équipements. Cette étude a permis de faire ressortir plusieurs enseignements concernant l'impact de ces nouveaux usages de mobilité et leur développement sur les 20 pays analysés. Elle a également pu mettre en évidence les différences de perception de l'infrastructure routière selon les pays, et la place de la France dans le développement de ces usages.

En conclusion de cette séance, les membres du comité ont convenu que la prochaine réunion serait l'occasion d'un débat consacré aux enjeux de décarbonation de la mobilité et à la stratégie permettant d'atteindre les objectifs inscrits dans la Stratégie Nationale Bas Carbone et l'Accord de Paris.